
04 février 2025
Les élus de la Communauté de communes de Sélestat se sont réunis ce lundi 03 février à Scherwiller à l'occasion du premier conseil communautaire de l'année. Un riche ordre du jour est venu débuter 2025, avec des discussions autour d'une nouvelle identité visuelle, des futures orientations budgétaires et de quelques réflexions autour des périscolaires.
La Communauté de communes de Sélestat devient « Sélestat & TerritoireS ». Alors que la collectivité célèbre son trentième anniversaire cette année, cette dernière renouvelle son identité visuelle et adopte un nom de marque. Ces nouveautés ont été présentées aux élus ce lundi 03 février, en marge du premier conseil communautaire de 2025, qui se tenait à Scherwiller. Pour Olivier Sohler, le président de la Communauté de communes de Sélestat, cette identité se veut « plus moderne et en phase avec notre temps ». Ce travail a été mené à la suite du déménagement de l'ancien siège de la collectivité – dont les anciens locaux sont devenus la Maison Alsace – et sera également suivi par la refonte du site internet et la création d'une page Facebook. Le réseau de lectures publiques, dont la gratuité a récemment été appliquée à tous, a lui aussi été renommé par « Empreintes ».
Les précisions d'Olivier Sohler, président de la Communauté de communes de Sélestat :
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Comme pour le design du logo du nouveau réseau de mobilités Elsa, les lignes reprises par « Sélestat & TerritoireS » sont non sans rappeler les reliefs du secteur. Les couleurs vertes et bleues font également respectivement référence à la forêt, à la montagne et au vignoble du territoire, mais encore à ses cours d'eau. Les tons roses et bruns sont utilisés en allusion au grès – pierre utilisée dans la construction de nombreux édifices – et à un territoire agricole. Des empreintes de cigogne, animal emblématique de l'Alsace et symbole de biodiversité, ont également été ajoutées. Le nom de la ville de Sélestat a évidemment été repris, pour rappeler « l'identité » et le « cœur du bassin de vie » de la collectivité. Les majuscules du mot « territoires » viennent quant à elles affirmer la diversité de ce dernier, ainsi que son nombre de diversité, comme l'affirme Denis Digel, vice-président de la Communauté de communes en charge de la Communication. Pour Olivier Sohler, « le message qui est donné à travers ce nouveau logo, c'est de dire oui, il y a une ville centrale, mais à côté il y a un certain nombre de périphéries qui méritent d'être respectées en fonction de ce qu'elles représentent ». Cette nouvelle identité visuelle a été conçue par Sonia Huriez, en collaboration avec les élus et agents de la collectivité.
Un budget optimiste pour certains, pessimiste pour d'autres
Point majeur de l'ordre du jour de cette séance, les orientations budgétaires 2025 ont été présentées par Jean-Claude Schlatter. Le vice-président de la Communauté de communes en charge des Finances se veut optimiste, avec des épargnes en hausse et un fonds de roulement qui devrait s'élever à 16 millions d'euros en 2026 (contre 7,5 millions en 2020). Jean-Claude Schlatter évoque également une capacité d'investissement maîtrisée, avec des dépenses estimées à hauteur de 5,5 millions d'euros jusqu'à la fin de la mandature. Le développement des mobilités douces, l'accroissement de l'offre périscolaire et la rénovation énergétique des bâtiments seront notamment au cœur de ces derniers investissements. Au total, le budget principal de l'intercommunalité devrait s'élever à 54 millions d'euros, dont plus de 36 millions seront utilisés pour son fonctionnement. Aucune augmentation d'impôts et de taxes n'est prévue cette année.
Jean-Claude Schlatter, vice-président de la Communauté de communes en charge des Finances, revient sur ces orientations budgétaires :
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Lors de ce débat d'orientations budgétaires, quelques remarques ont été émises par Jean Lachmann. Le conseiller municipal de Châtenois se montre plutôt pessimiste et incite à la prudence, dans un contexte économique qui se montre compliqué. L'élu déplore également des frais de personnel toujours en hausse. Avec une augmentation de près de 5%, ces derniers devraient s'élever à 5,6 millions d'euros en 2025. Un point de vigilance qui est partagé par le maire de Châtenois Luc Adoneth, qui se veut cependant optimiste quant aux investissements prévus pour les pistes cyclables et les périscolaires. Pour revenir aux frais de personnel, Olivier Sohler tient à rappeler l'augmentation des recettes de fonctionnement, mais aussi la mutualisation des agents avec le PETR de Sélestat Alsace Centrale. En réponse aux chiffres évoqués en préparation de la prochaine mandature, avec un besoin en investissement évalué à 34 millions, la conseillère municipale sélestadienne Caroline Reys évoque un montant « ambitieux mais nécessaire ». Originaire de Sélestat également et vice-président de l'intercommunalité, Stéphane Romy insiste sur de « fortes incertitudes » financières à l'échelle nationale. « Nous ne savons pas à quel niveau seront impactées les Communautés de communes », rappelle-t-il. Patrick Barbier, vice-président de la collectivité, voit quant à lui « une belle éclaircie dans ce budget 2025 ».
D'un point de vue financier toujours, Sélestat & TerritoireS a apporté son soutien aux victimes du cyclone Chido qui a dévasté Mayotte en décembre dernier, par le biais d'un don à hauteur de 3 000 euros envers la Fédération Nationale de protection Civile, présente sur place pour répondre aux urgences.
De nouvelles orientations pour les périscolaires
La thématique des périscolaires est venue conclure cette séance de conseil communautaire. Pour faire face aux difficultés liées au sujet, un diagnostic de territoire a été réalisé, alimenté par une enquête auprès des familles. Malgré une baisse du nombre d'enfants scolarisés sur le périmètre de la collectivité, une forte augmentation de la demande d'accueil périscolaire a été enregistrée. Une hausse de 33% des dossiers déposés au Guichet Unique a été constatée entre 2021 et 2024. 196 places supplémentaires ont ainsi été ouvertes le midi et 164 le soir, ce qui permet aujourd'hui d'avoir 90% des familles avec une réponse entièrement favorable et 97% avec une réponse partiellement favorable. Pourtant, les inquiétudes persistent. Selon le diagnostic réalisé, sept jeunes parents sur dix craignent de ne pas trouver un mode de garde périscolaire. Un plan d'actions a donc été élaboré, avec quatre orientations : répondre aux besoins des familles – un enjeu quantitatif qui ne doit pas se faire au détriment de la qualité –, recréer un lien de confiance, valoriser et former les animateurs et assistants maternels, mais également redéfinir l'action du Service Jeunesse Intercommunal.
Olivier Sohler, président de « Sélestat & TerritoireS », en dit plus sur cette problématique :
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Pour le premier vice-président de la collectivité, Charles Andréa, c'est ici le « vif du sujet ». Le maire de la commune de Dieffenthal appuie, « il faut accélérer et lancer des projets ». Bertrand Gaudin, conseiller municipal de Sélestat, souligne quant à lui un « enjeu important pour le territoire qui concerne de nombreuses familles ». Pour limiter le coût des actions, l'élu propose de réfléchir aux possibilités de mutualisation et d'utilisation de bâtiments déjà existants. Il est rejoint dans sa réflexion par Luc Adoneth. « Il faut être économique et pragmatique », explique le maire de Châtenois. De son côté, Patrick Barbier rappelle la nécessité de s'appuyer également sur l'adolescence, via le Service Jeunesse Intercommunal.
Avec l'adoption de ces nouvelles orientations pour l'enfance et les périscolaires, de premières mesures devraient être rapidement mises en place, avant la création de groupes de travail. Plusieurs études préalables et de faisabilité sont encore attendues ce semestre.
Propos recueillis par Solène Martin / © Crédit photo : Documents remis