
20 janvier 2025
Le cap des 100 000 habitants franchi à l’échelle de l’agglomération de Haguenau n’empêchera pas les gros projets de voir le jours. Le parc d’éclairage public va continuer sa mutation vers le LED, le groupe scolaire Thurot, et la transformation du musée historique seront notamment au cœur de l’année 2025. En ce début d’année, période propice aux vœux, Claude Sturni, Maire de Haguenau et Président de l’agglomération s’est confié à notre micro quant aux défis à venir en cette nouvelle année 2025, après avoir dressé un bilan sur 2024.
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Comme le veut la tradition, chaque début d'année est marqué par les différents vœux à la population. C'est l'occasion aussi de faire un bilan sur les 12 mois passés et de présenter les projets à venir en cette dernière année complète de mandat. Claude Sturni, vous êtes le Maire de Haguenau et Président de l’agglomération, bonjour.
Bonjour et bonne année à tous.
Pour commencer, précisément, quels sont les voeux que vous souhaitez adresser à vos concitoyens ?
Eh bien, des vœux de santé, de petits et de grands moments de bonheur dans l'existence, c'est important. Mais c'est aussi des vœux de travaux, de réalisations, de projets pour chacune et à chacun, dans nos collectivités évidemment, mais aussi dans les entreprises, dans les perspectives familiales selon le cas. Je crois que le contexte général incite peut-être à la prudence et sans doute d'ailleurs faut-il l'être, mais en même temps, il faut aussi garder des perspectives positives et il n'y a pas de raison de baisser les bras. Nous avons placé les voeux 2025 sur le thème de « Haguenau est Belle de nos rencontres », et on est très conscients en tout cas qu'il faut que chacune et chacun continue à aller voir les autres. C'est de la solidarité, c'est de la cohésion sociale, c'est des projets. Les projets collectifs sont les plus beaux.
À l'échelle de la commune, de l'agglomération ou de la région, vous qui êtes présent sur ces différents champs, comment est-ce que vous avez ressenti localement cette année 2024 ? Il faut l'admettre, un petit peu perturbé tout de même.
Différents niveaux. C’est clair qu'il y a des milieux dans lesquels on est sensible à tout ce qui peut se jouer à l'échelle géopolitique, nationale, internationale, et qu'évidemment on est à ce moment-là un peu plombé par les péripéties, notamment parisiennes. Pour autant, et je crois que c'est important de le souligner, les collectivités territoriales ont continué à assurer, ont continué à investir, ont continué à gérer le quotidien, ce qui fait quand même souvent la qualité de vie de nos habitants dans les communes respectives. Et pour Haguenau, on est très heureux d'avoir d'ailleurs obtenu quelques beaux classements, si je peux m'exprimer ainsi, reconnaissant ainsi la qualité de vie. On a vu aussi l'agglomération continuer à gagner des habitants, soit parce qu'on a pu retenir les enfants des habitants sur notre territoire, en leur proposant un parcours résidentiel, soit parce qu'on a pu en attirer. Globalement, on vient de franchir le cap des 100 000 habitants, on est à 100 343 habitants dans les 36 communes que forme l'agglomération de Haguenau. Ça prouve en tout cas la vitalité, ça prouve aussi la pertinence des choix qu'on a pu faire.
Vous avez parlé de classement 19e ville, classement national, où il fait bon vivre.
Alors c'est même plus étonnant, c'est le classement des villes où il fait bon vivre tout en travaillant à Paris, ce qui casse un peu le code de la difficulté de l'accessibilité quand on va dans l'Alsace du Nord. Visiblement, on a à défaut d'être à 30 minutes ou à une heure de Paris. On a tout ce qu'il faut en tout cas pour continuer à séduire, même dans ce cas de figure qui est sans doute un peu extrême. Mais le choix de vie aujourd'hui, les choix de vie, l'envie de nature, l'envie d'une ville à taille humaine, l'envie des services publics que nous proposons, que ce soit dans l'éducation, dans la santé, évidemment aussi l'emploi, parce que même si l'un peut travailler au loin, l'autre a besoin de travailler au plus près. C'est un ensemble et je pense que cet art de vivre dans les villes moyennes, singulièrement évidemment à Haguenau, on l'avait traduit il y a quelques années dans un slogan qui était « Haguenau, l'autre mode de ville ». Mais je crois que ce slogan est encore plus pertinent dans ces années de renouvellement, de réflexion, de vision.
Si vous le voulez bien, on va revenir sur 2024. Les grands chantiers qui ont marqué cette année passée 2024 ici à Haguenau.
Alors il y a eu des chantiers effectivement qui ont marqué, notamment parce qu'un chantier, ça cause des soucis de flux. Alors on a fait des gros travaux d'aménagement dans la grande rue Sud, place de Neubourg. C'était en 2024 pour des travaux d'assainissement et de réseau. Et ça sera pour l'année prochaine, les travaux d'aménagement de surface qui seront les plus beaux, parce que c'est ceux-là que les gens retiendront à la fin de toute cette séquence-là. Mais il y a eu beaucoup de travaux en général dans les écoles, beaucoup de travaux dans la rénovation thermique, l'éclairage public, on a investi beaucoup à l'échelle de l'agglomération. On vise à la fin de cette année 2025, 50% de tous les éclairages publics en LED dans les rues, dans les places. Donc ça a été des sujets importants. Et puis, au-delà des chantiers, je retiens de 2024, pour les élus haguenauviens, une grande campagne qu'on a appelée Agora 2024, qui était d'aller vers, d'aller à la rencontre des habitants dans les quartiers. Neuf rencontres. Toute une série de samedi matin consacré à ces échanges-là. C'était très riche. Evidemment, ça a déjà nourri un certain nombre de décisions. D'autres choses vont se mettre en place en 2025 sur cette base-là.
Justement, 2025, les grands projets pour cette année.
Il y a les très gros projets, notamment la construction du groupe scolaire Thurot. On espère cette année. Évidemment, je dis j'espère parce que c'est quand même un peu fonction de la mobilisation des moyens financiers. Et en l'état, aujourd'hui, je veux rester responsable et donc prudent sur le timing. Mais le calendrier appelle à ce que 2025 nous permette de faire le concours d'architecture, qui nous permettra donc ensuite de mener les études détaillées et lancer le chantier lui-même. Le groupe scolaire Thurot, c'est un gros chantier. On va construire, toujours rester dans cette ancienne caserne, une résidence étudiante. Ce n'est pas la ville, ce n'est pas l'agglomération, mais c'est un chantier important, emblématique. Il y a également un chantier qui va être très visible c’est l'extension du réseau de chaleur urbain. Donc, on va être amené là où ça passera, là où on aura des gros consommateurs à qui on va permettre l'accès à une énergie décarbonée, à coût maîtrisé, renouvelable. Eh bien, ça va être des chantiers. Il faudra poser des canalisations, donc ça sera quelque chose de très visible. Et puis, pour finir, quelque chose qu'on va lancer, même si ça sera peut-être un chantier plus dans les esprits pour l'instant, c'est de mobiliser autour de notre musée historique. Le musée historique va fêter ses 120 ans cette année. Et nous avons lancé, avec la Fondation du patrimoine, l'idée d'une réorganisation, d'une transformation de ce musée pour d'abord l'améliorer dans sa préservation des trésors qu'il contient, et puis aussi améliorer l'accessibilité de ce musée qui, si vous l'avez en tête, c'est un escalier monumental. Mais vous conviendrez que ça peut être une barrière, et en l'occurrence, pour des personnes à mobilité réduite, c'est un vrai obstacle.
Claude Sturni, merci.
Merci.
Retrouvez les vœux des différentes personnalités politique du territoire tout au long des prochains jours sur notre site internet, dans la rubrique actu régionales.
Propos recueillis par Franck JEHL (AZUR FM) / © Crédits photo : Ville de Haguenau